Dans un contexte d’échanges internationaux permanents, le risque de change est une réalité incontournable pour les entreprises qui achètent, vendent ou investissent en devises étrangères. Il peut avoir des conséquences financières significatives si aucune mesure de prévention n’est mise en place. Mais comment ce risque se manifeste-t-il concrètement ? Voici plusieurs exemples parlants pour mieux comprendre son impact sur les activités économiques.
💱 Le risque de change : définition
Le risque de change correspond à la possibilité de perte financière liée à une variation défavorable du taux de change entre deux devises. Il touche particulièrement :
- Les exportateurs et importateurs
- Les entreprises multinationales
- Les sociétés contractant des prêts en devises étrangères
- Les investisseurs internationaux
Ce risque est d’autant plus élevé lorsque les montants sont importants ou les échéances longues.
⚙️ Exemple 1 : un exportateur européen facturant en dollars
Une entreprise française vend pour 100 000 dollars de matériel informatique à un client américain, avec un paiement prévu dans 60 jours. Au moment de la signature du contrat, 1 $ = 0,95 €.
➡️ Montant prévu à l’encaissement : 95 000 €
Mais si, deux mois plus tard, l’euro se renforce et que 1 $ = 0,90 €, la somme reçue devient 90 000 €.
📉 Résultat : une perte de 5 000 € simplement due à la variation du taux de change.
⚙️ Exemple 2 : un importateur payant en devise étrangère
Une entreprise italienne importe du textile d’Inde pour 1 000 000 de roupies, soit 11 000 € au taux du jour. Mais le paiement est prévu dans 30 jours.
Si entre-temps la roupie s’apprécie, le même montant peut coûter 12 000 € au moment du règlement.
📉 Résultat : augmentation du coût d’achat non prévue qui réduit la marge.
⚙️ Exemple 3 : une entreprise avec une filiale étrangère
Une société espagnole possède une filiale au Brésil. Chaque trimestre, elle convertit les résultats brésiliens en euros pour consolider ses comptes.
Si le réal se déprécie fortement, les bénéfices en euros chutent, même si la filiale reste rentable localement.
📉 Impact direct sur les résultats consolidés, et potentiellement sur la valorisation de l’entreprise.
⚙️ Exemple 4 : investissement en devise étrangère
Une PME belge investit dans une machine achetée au Japon, payée en yens. Le budget est prévu à un certain taux de change. Mais avant la date de paiement, le yen s’envole.
📉 Conséquence : un investissement plus coûteux que prévu, avec un impact sur la rentabilité projetée.
🧠 Ce qu’il faut retenir
Ces exemples montrent à quel point le risque de change peut affecter une entreprise sur différents plans :
- Marges commerciales
- Rentabilité des contrats
- Prévisions budgétaires
- Résultats financiers globaux
Une bonne gestion du risque de change repose sur l’identification des expositions, la mise en place d’une stratégie de couverture, et un suivi régulier des marchés.
En résumé
Le risque de change est une menace réelle, mais prévisible. Grâce à des outils adaptés (contrats à terme, options, couverture naturelle…), les entreprises peuvent sécuriser leurs transactions en devises et protéger leur rentabilité. Comprendre ses effets concrets, comme ceux présentés ci-dessus, est la première étape vers une gestion financière plus sereine et efficace à l’international.